École secondaire supérieure Aga Khan pour filles, vallée de la Hunza, Pakistan.

AKDN / Christopher Wilton-Steer

Une jeune fille à l'École Aga Khan de Booni, dans le district de Chitral, au Pakistan. Sur les plus de 53 …

AKDN / Noor Fareed

Des étudiants fêtent l'obtention de leur diplôme lors de la cérémonie de remise des diplômes de l'Université …

AKDN / Hakim Sons

L'École de médecine de l'Université Aga Khan à Karachi, Pakistan.

AKDN / Gary Otte

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Pakistan | Éducation

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L’École de médecine de l'Université Aga Khan est première du Pakistan pour l'enseignement médical

Une jeune élève de l'École Aga Khan de Booni, dans le district de Chitral. Au Pakistan, plus de la moitié des 27 000 écoliers que comptent les Écoles Aga Khan sont des filles.

AKDN / Noor Fareed

Programme d'amélioration de l'éducation


La Fondation Aga Khan (AKF) met actuellement en œuvre son Programme d'amélioration de l'éducation (EIP) pour renforcer les capacités des écoles et améliorer l'apprentissage des élèves dans les zones reculées, marginalisées et fragiles du Gilgit-Baltistan et de Chitral. Ce travail est réalisé en partenariat étroit avec les services publics éducatifs des régions du Gilgit-Baltistan et de Khyber Pakhtunkhwa. Le programme adopte une approche holistique, communautaire et systémique en vue d’améliorer les capacités du gouvernement régional, la direction des écoles, la montée en compétences des enseignants et l’implication des parents et de la communauté dans l’éducation. L’EIP s’est fixé comme priorité l'éducation des filles, considérant que ce travail peut avoir un effet transformateur sur la société et contribuer à rompre le cycle de la pauvreté. Un guide d’apprentissage mixte aide les enseignants du primaire à mettre en place un climat émotionnel positif et à adopter des pratiques d'enseignement et d'apprentissage plus inclusives. L'AKF et ses partenaires ont également créé un cours de perfectionnement pour les enseignants dans le cadre duquel ces derniers découvrent davantage les valeurs pluralistes et éthiques grâce à une approche créative de renforcement des compétences essentielles.


Actuellement, l'AKF met en œuvre plusieurs initiatives, dont le Programme d’amélioration scolaire (SIP), le programme « Droit des jeunes filles à l’éducation », le programme « Ouvrir la voie à la réussite scolaire des jeunes filles », les efforts de réponse à la COVID-19 de l’initiative Fondations pour les enfants (F4C) et le programme Schools2030. L’AKF soutient 1 340 écoles dans la région du Gilgit-Baltistan et du Khyber Pakhtunkhwa, ce qui représente 76 000 élèves et 3 000 enseignants.


Programme d'amélioration scolaire


De 2016 à 2021, le Programme d'amélioration scolaire a adopté une approche holistique pour placer l'élève au centre du processus d'apprentissage. Avec l’aide du SIP, de nombreuses communautés scolaires se sont rassemblées pour identifier des solutions afin de renforcer l'efficacité de leurs écoles locales.


Le SIP visait à :



  • améliorer l'apprentissage des élèves au sein des écoles primaires et secondaires publiques, mais aussi des écoles communautaires et privées plus modestes de même niveau ;

  • permettre aux élèves de terminer leur cursus scolaire ;

  • améliorer la qualité de l'enseignement et de la gestion pédagogique ;

  • renforcer les systèmes éducatifs du secteur public ; et

  • encourager la participation des familles et des communautés dans l'amélioration des écoles locales.



    École intermédiaire publique de Ganish, vallée de la Hunza - Matériel pédagogique à faible coût et sans frais. Cette école fait partie du Programme d'amélioration scolaire de la Fondation Aga Khan. Chaque année, au Pakistan, plus de 35 000 élèves de 0 à 8 ans (dont 59 % de filles) bénéficient des activités de l’AKF en matière de développement de la petite enfance par l'intermédiaire d'opportunités d'apprentissage de qualité, en milieu urbain comme en milieu rural.

    AKDN / Christopher Wilton-Steer

    Le SIP soutient à présent 151 écoles dans le Gilgit-Baltistan et 184 écoles dans le district de Chitral. Au total, plus de 35 800 garçons et filles, 1 870 enseignants et éducateurs et 2 600 membres de comités de gestion scolaire ont bénéficié du SIP. Ce dernier soutient en outre plus de 510 bibliothèques communautaires et scolaires, fréquentées par plus de 70 000 enfants et parents.


    De nombreux chefs d'établissement travaillent à présent pour atteindre les objectifs définis dans le plan de développement annuel de leur école avec l'ensemble des parties prenantes et axent leur travail sur le renforcement de l'enseignement et de l'apprentissage. Résultat, les enseignants se sentent plus en confiance et les élèves disent apprécier les activités en classe. Pour la première fois, les parents, y compris les mamans qui ne savent ni lire ni écrire, visitent les écoles, ont des rendez-vous en tête-à-tête avec les enseignants et se fixent des objectifs mensuels pour l’apprentissage de leurs enfants. Les parents ont désormais leur mot à dire dans l’apprentissage de leurs enfants, qui sont devenus de meilleurs lecteurs et approfondissent sans cesse leurs connaissances, tant et si bien que certaines écoles ont réussi à se hisser en tête de classement après avoir fait l'objet d'un examen par les autorités publiques. Les comités de gestion scolaire, à présent redynamisés, sont la preuve que les communautés peuvent être de véritables agents du changement. En conclusion, le programme a permis de casser le mythe de l'école publique et de ses enseignants démotivés et des parents désintéressés de l'apprentissage de leurs enfants et réticents au changement.


    Plus d’informations


    Programme « Droit des jeunes filles à l’éducation »


    Le but de ce programme était de faire entrer les enfants (garçons et filles) non scolarisés des régions les plus marginalisées du Pakistan à l'école primaire. L’amélioration de la scolarisation, du taux de rétention scolaire et de la qualité de l'éducation primaire pour les filles, mais aussi la sensibilisation et le développement des moyens à disposition des élus locaux et des membres des communautés concernées pour créer un environnement scolaire adapté étaient les principaux objectifs de ce programme financé par l'UNESCO. Nous avons mené plusieurs activités dans le cadre de ce programme :



    • la mobilisation des communautés et la mise en place de campagnes d’inscription ;

    • l’amélioration de l'environnement physique scolaire par l’identification des infrastructures manquantes et la mise à disposition de ressources pédagogiques ;

    • la revitalisation et le renforcement des compétences des comités de gestion scolaire ;

    • l’organisation de formations sur la planification du développement scolaire, les activités d’apprentissage, l’enseignement à des classes multiniveaux et la lecture aux enfants ; et

    • l’accompagnement du personnel éducatif.


    De 2016 à 2019, plus de 22 400 enfants, 1 140 enseignants, 284 membres de comités de gestion scolaire et plus de 30 responsables locaux de l'éducation de la région du Gilgit-Baltistan ont bénéficié du programme « Droit des jeunes filles à l’éducation ». Nous continuons d'intervenir auprès de 93 écoles communautaires à Astore et Ghanche et de proposer des activités en réponse à la COVID-19.


    Programme « Ouvrir la voie à la réussite scolaire des jeunes filles »


    Financé par l'ambassade royale de Norvège, ce projet a pour objectif d'améliorer l'apprentissage des jeunes filles et de les aider à renforcer leur estime de soi, leur confiance et leurs compétences personnelles essentielles. Au total, 10 500 jeunes filles des districts de Chitral et Diamer ont bénéficié de ce projet. Nous travaillons à différentes échelles :



    • au niveau individuel, pour améliorer l’autonomie et la confiance en soi des jeunes filles visées ;

    • au niveau communautaire, pour pallier certains comportements délétères et mettre en place des solutions à l’échelle locale ; et

    • au niveau du système éducatif, avec des formations et des programmes de tutorat sur un l’enseignement et l’apprentissage centrés sur l’enfant et inclusifs.


    Ces initiatives aident à supprimer les barrières sociales, culturelles et économiques qui empêchent les filles d'être scolarisées. Elles font croître la demande chez les communautés et les familles, améliorent la qualité de l’éducation à l’échelle locale et donnent aux jeunes filles les moyens de gérer des défis complexes par le renforcement de leurs capacités et de leurs compétences personnelles.


    Schools2030


    Schools2030 est un programme international participatif de recherche-action et d’amélioration de l’apprentissage mené sur 10 ans avec le concours de 1 000 écoles publiques de 10 pays, dont le Pakistan. Le programme s’appuie sur le principe de conception centrée sur la personne (HCD) et axe son travail sur les années de transition clés (5, 10 et 15 ans). Son objectif est de produire chaque année un millier de solutions éducatives adaptées à l’échelle locale pour chaque partie prenante et capables d’étayer et de transformer les approches systémiques en vue d’améliorer les résultats d’apprentissage globaux des élèves visés. L’initiative intègre également un volet ECD dans le cadre duquel une équipe dédiée met en place des interventions spécialisées pour apprendre aux enfants des compétences qui leur seront utiles lorsqu'ils rejoindront le marché du travail. Au Pakistan, Schools2030 travaille avec le Comité consultatif national ainsi que 100 écoles publiques dans le Gilgit-Baltistan et à Chitral, sélectionnées parmi les écoles soutenues par le Programme d'amélioration scolaire. Plus d’informations


    Le Comité d'examen de l'Université Aga Khan est un comité national pour l'enseignement intermédiaire et secondaire. Il propose des diplômes en anglais et en ourdou dans le cadre des Certificats d'études secondaires et d’études secondaires supérieures. 

    AKDN / Gary Otte

    Comité d'examen

    En 1995, 16 écoles privées du Pakistan ont écrit à l'Université Aga Khan pour faire part de leurs inquiétudes vis-à-vis de la mauvaise qualité de l'enseignement secondaire dans le pays. Elles avaient en effet conclu que le système d'examen du pays en était le principal responsable et ont demandé à l'Université de mettre en place un comité d'examen indépendant.


    Au Pakistan, l'obtention du diplôme en enseignement secondaire (équivalent du baccalauréat) et l'admission à l'université dépendent de la réussite à un examen dont le contenu est décidé par l'un des comités d'examen régionaux. En 1995, tous ces comités dépendaient du gouvernement. La demande des écoles a ainsi déclenché un processus qui a abouti, en 2003, à la création du premier comité d'examen privé du Pakistan par l'AKU. Alors que les examens en place faisaient largement appel aux capacités de mémorisation, le Comité d'examen de l'AKU a décidé d'adopter une approche différente, en élaborant des examens basés sur le programme d'études national et en favorisant la pensée critique et la résolution de problèmes. En parallèle, le Comité travaille en étroite collaboration avec les écoles afin de dispenser des formations, de fournir du matériel d'apprentissage et de mettre en place des programmes appropriés qui permettent aux enseignants de s'écarter des méthodes d'enseignement basées sur l'apprentissage par cœur et d'aider les élèves à développer leurs compétences analytiques. En conséquence, les diplômés sont mieux préparés à réussir à l'université et dans des professions exigeantes sur le plan intellectuel, mais aussi à contribuer de manière positive à la société.


    Le Comité a recours à un système de notation électronique très fiable, sécurisé et transparent, le premier du genre en Asie du Sud. Ce système empêche non seulement toute tentative de tricherie, mais permet aussi au Comité d’établir des rapports utiles sur les performances des écoles, élève par élève et question par question. Aujourd'hui, le Comité fait figure d’exemple et a aidé des comités d'examen gouvernementaux à améliorer les compétences de leur personnel et leurs pratiques.


    Le Comité d'examen de l'Université Aga Khan forme chaque année plus de 1 000 enseignants. Au cours des 10 dernières années, plus de 30 000 étudiants ont obtenu un diplôme dans les écoles affiliées au Comité.


    Des diplômées en sciences infirmières et stagiaires internes de l’AKU au cours d’une session de simulation organisée par l’équipe d'intervention rapide du Centre d'innovation pour l'enseignement médical (CIME) de Karachi, Pakistan.

    AKDN / Kohi Marri

    Enseignement médical et infirmier

    L'AKU figure dans le top 100 des universités du monde en matière de santé publique et de médecine clinique dans le classement Global Ranking of Academic Subjects (GRAS) publié par le cabinet de conseil Shanghai Ranking. L'École de médecine de l'AKU propose un Bachelor of Medicine et un Bachelor of Surgery (diplômes universitaires décernés après cinq à six années d'études de médecine ou de chirurgie dans les universités britanniques et dans certains pays de traditions britanniques), près de 60 programmes d'internat et de bourses d'études, trois programmes de master et un programme de doctorat en sciences de la santé.


    Son programme d'études en médecine et chirurgie prépare les diplômés à promouvoir de manière efficace la santé dans des contextes difficiles, et est axé sur les soins primaires et la santé publique. Les étudiants sont ainsi tenus de pratiquer dans des dispensaires situés dans des zones à faible revenu et de mener des recherches sur les problèmes de santé qui touchent les communautés défavorisées de Karachi. De nombreux diplômés de l'AKU sont allés étudier, travailler et enseigner dans les meilleurs établissements de soins de Santé et les meilleures universités au monde. Beaucoup sont également restés ou sont retournés au Pakistan, où ils apportent, selon les déclarations d'un ancien étudiant brillant dans la revue The New England Journal of Medicine, « l'ambition d'établir de nouvelles normes pour la pratique clinique, l'enseignement et la recherche et d'influencer la médecine académique, les politiques en matière de santé et la santé publique ».


    L'École d’infirmières et de sages-femmes de l’Université Aga Khan (AKU-SONAM) est un chef de file national depuis plus de 30 ans et joue un rôle important dans l'amélioration de la réputation et des pratiques de la profession infirmière. Elle a été la première école d’infirmières du pays à être rattachée à une université et à proposer une licence et un master en sciences infirmières, une licence pour sages-femmes en exercice ainsi qu'un doctorat en sciences infirmières. L'incidence de l'école sur le développement des soins infirmiers au Pakistan a été remarquable. Son programme d'études sert de modèle pour le programme d'études national en sciences infirmières et le fait qu'elle mette l'accent sur la santé communautaire a fait d’elle un exemple auprès d'autres écoles.


    Formation des enseignants


    Au Pakistan, plus de 36 000 enseignants ont suivi une formation à l’Institut pour le développement de l’éducation de l’Université Aga Khan (AKU-IED). Ces enseignants sont en train de transformer l'enseignement en classe et la gestion des écoles en remplaçant les méthodes traditionnelles d'apprentissage par cœur par une approche centrée sur les élèves qui leur permet de développer leurs compétences en résolution de problèmes et encourage la pensée indépendante.


    Créé en 1993, l'AKU-IED est une véritable ressource nationale, et son importante incidence sur les politiques et les pratiques est largement saluée. De nombreuses politiques et réformes éducatives provinciales et nationales se sont inspirées de son travail.


    L’AKU-IED s’est à plusieurs reprises associé au gouvernement fédéral et aux administrations provinciales afin d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage dans les écoles publiques et de favoriser l’élaboration de politiques adaptées. De nombreux anciens élèves de l’Institut occupent aujourd’hui des postes à responsabilité dans des organes gouvernementaux, des ONG et des systèmes scolaires.


    L’AKU-IED a :



    • mené des interventions à grande échelle pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage dans les écoles publiques des régions défavorisées et reculées du Sindh et du Gilgit-Baltistan, avec le soutien de l’UNESCO, de l'AKF et d’agences de développement canadiennes, australiennes et coréennes ;

    • contribué à l’élaboration du programme scolaire proposé dans le Sindh pour les enfants âgés de 3 à 5 ans et formé 1 600 enseignants pour le mettre en œuvre ;

    • joué un rôle actif dans l’élaboration de la politique éducative de base non formelle du Sindh ;

    • activement travaillé avec le gouvernement du Gilgit-Baltistan pour l’aider à développer sa politique éducative ; et

    • remporté l’appel d’offres pour le projet de révision du tout premier programme national unique du Pakistan et l’élaboration de ses modules de formation des enseignants.


    Une évaluation externe et indépendante des 15 premières années d'activité de l'Institut a révélé que « l'AKU-IED contribue de manière unique, efficace, durable et dynamique à la réforme de l'éducation dans les pays en développement ». Les auteurs de cette évaluation ont également déclaré que l'enseignement, la recherche et le service « n'ont jamais, de notre expérience dans le monde en développement, été aussi stratégiquement développés et complets qu'à l'AKU-IED ».


    À ce jour, l'Institut a remis plus de 1 500 doctorats, diplômes de master et d'études supérieures. La moitié des diplômés de l'Institut sont des femmes.